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Emilie Provost, électricienne en apprentissage : un parcours inspirant vers un métier d’avenir !

Chez 1001 Parcours, nous croyons fermement que la mixité dans les métiers est un levier essentiel pour construire un avenir plus inclusif et équitable. Trop de filières restent encore marquées par des stéréotypes de genre, freinant l’accès des femmes à des professions d’avenir, notamment dans l’industrie, le bâtiment ou encore les nouvelles technologies. Pourtant, l’apprentissage et la formation offrent une formidable opportunité de dépasser ces idées reçues et d’ouvrir à toutes et à tous des carrières porteuses.

 

Aujourd’hui, nous mettons en lumière le parcours inspirant d’Emilie Provost, une jeune apprenante en baccalauréat professionnel Métiers de l’Électricité et de ses Environnements Connectés (MELEC) délivré par un centre de formation de la CCI de Maine et Loire.  Son témoignage est une véritable invitation à oser, à croire en ses compétences et à ne pas se laisser freiner par les regards extérieurs. Belle découverte.

 

Bonjour je m’appelle ÉMILIE PROVOST, je suis appareillée des deux oreilles, j’habite à Maulévrier, je suis au centre de formation CCI de Maine et Loire, j’ai passé mon brevet du collège en 2023. Au collège, j’ai fait un stage de découverte de 3ème en logistique et ça m’a vraiment plu. A la suite du stage je voulais m’orienter en logistique : vu que je n’aime pas trop l’école et que je voulais un peu d’argent de poche, mes parents m’ont suggéré de faire un apprentissage.

 

L’apprentissage, c’est deux semaines en entreprise et deux semaines en cours à la CCI ; ça peut varier dans l’année. Mes parents m’ont encouragé à trouver la filière qui me plaît le plus. J’organise mon temps en fonction des semaines : si c’est la dernière semaine d’entreprise, je relis mes derniers cours et si c’est la dernière semaine de cours, je me concentre pour le travail. La charge mentale, je la gère en écoutant de la musique ou en me reposant.

 

         Après le stage de 3ème, j’ai décidé d’aller à la CCI pour un baccalauréat professionnel en logistique mais les entreprises ne prennent pas d’apprentis trop jeunes. Du coup, mon deuxième choix était donc l’électricité ; mon père était déjà dans ce secteur et je me suis dit que ça pouvait être intéressant. Avant de faire un apprentissage à la CCI, je m’étais inscrite pour un bac électricité aux lycée Renaudeau, en filière générale, pour devenir électricienne, mais j’étais sur liste d’attente. Ne sachant pas qu’il y avait un bac pro MELEC en alternance (métiers de l’électricité et de ses environnements connectés), j’ai eu l’opportunité de le faire en apprentissage à la CCI, toujours dans le but de devenir électricienne, de gagner un peu d’argent et d’avoir moins d’école. J’ai facilement trouvé une entreprise, malgré mon problème aux oreilles : je suis allée à HEULIEZ BUS situé à Rorthais (à côté de Mauléon), vu que mon père y travaille déjà. Heuliez bus est une entreprise de construction de bus 100 % électrique dans le monde, d’environ 450 salariés. Mon intégration dans la classe et en entreprise a été facile, tout le monde apprend à se connaître au début mais ensuite tout le monde se parle et s’entend bien. Tous respectent mon problème auditif, on est tous pareil et personne ne doit se sentir à l’écart.

 

         Après plus d’un an d’apprentissage, le métier d’électricienne me plaît beaucoup ; c’est sûrement le futur de la terre, avec par exemple, les voitures électriques, on a besoin de plus en plus d’électriciennes et électriciens. Ma plus grande satisfaction et fierté à présent est de voir mes bus fonctionner et de constater que je m’améliore.

 

         Si j’ai un conseil à donner pour les jeunes femmes qui hésitent à s’engager dans la voie de l’électricité, je leur dirais de ne pas avoir peur des regards des autres, de ne pas se soucier des à priori et des stéréotypes : tu y vas et si ça ne va pas tu en parles à quelqu’un ; dis-toi que chaque entreprise est différente, chaque regard est différent, tu finiras bien par trouver une entreprise où tu te sens bien et qui te plaît. Si comme moi tu as un handicap invisible ou visible, personne ne t’empêchera faire un métier que tu aimes ou dont tu rêves.

 

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