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Quelles tendances tech pour la formation en 2024 ?

En intro

Au-delà des buzzwords, quelles sont les tendances qui s’affirment pour 2024 dans le domaine de la formation ? L’intelligence artificielle va-t-elle tout révolutionner et supplanter les autres technologies ? La situation est sans doute un peu plus contrastée…

Universitaire et entrepreneure, Nadia Jacoby est la fondatrice de Simone et les Robots, un cabinet de conseil en stratégie positionné à l’interface des écosystèmes EdTech et Formation. Elle nous partage ses tendances 2024, et celles des Robots de Simone, et aussi ses convictions.

Le replay du Comptoir


Au-delà des avancées des technologies et de leur impact sur l’éducation en formation , Nadia Jacoby aborde des aspects éducatifs plus larges, également mis en tension par ces évolutions.

Les tendances technologiques de l’année et leur impact en formation

L’utilisation et l’influence de l’intelligence artificielle (IA), seront toujours plus importantes en 2024. Une opportunité pour la formation, tant sur les métiers de la formation que les environnements éducatifs. L’IA prédictive permettra une meilleure utilisation des données d’apprentissage et facilite des expériences d’apprentissage personnalisées (rythmes, parcours, modalités…), un potentiel d’adaptation à ses publics qui intéressera les organismes de formation.

L’IA générative, quant à elle, va avoir deux impacts majeurs au cours au cours de cette année. Tout d’abord ces technologies (automatisation, assistant virtuel pédagogiques…) vont libérer l’enseignant d’un certain nombre de tâches pour lesquelles sa valeur ajoutée n’est pas tout à fait significative,  et lui redonner du temps au bénéfice d’un meilleur accompagnement  de l’apprenant.

Elles vont également faciliter la personnalisation des contenus pédagogiques, c’est-à-dire adapter directement des contenus aux besoins de profil spécifiques d’apprenants. Ce qui souligne la nécessité aujourd’hui d’exploiter les données d’apprentissage.

Des progrès technologiques vraiment significatifs, à la fois en termes de puissance de calcul et de traitement de l’image, ont été réalisés. Il est ainsi désormais possible de créer des expériences immersives relativement rapidement et qui restitue un environnement extrêmement réaliste pour des publics apprenants.

Les progrès matériels, et en particulier la baisse des coûts des équipements, de même que l’arrivée de nouveaux entrants dans le marché, renforcent cette tendance.

Un bouleversement des métiers en formation à accompagner

L’unité de lieu, en formation comme au travail, a tendance à disparaître.

Ces évolutions de comportement qui doivent beaucoup à la crise sanitaire de 2020, sont devenues possibles grâce à la faveur de dispositifs technologiques. Aujourd’hui, le passage vers des environnements de travail et d’apprentissage virtualisés est facilité, grâce notamment à la montée en puissance du cloud computing. La quasi totalité des universités en France travaillent ainsi sur un projet de virtualisation du poste de travail pour leurs étudiants.Cette virtualisation du poste de travail fait également disparaître la notion de type de matériel spécifique dédié à l’apprentissage. Il serait ainsi possible de travailler sur n’importe quel type de matériel (ordinateur, tablette, smartphone..)  sans nécessiter une quelconque puissance ou caractéristique technique du matériel utilisé.

La disparition de ces contraintes dans les environnements d’apprentissage, favorise le développement du microlearning, qui prend une dimension plus  importante et donne lieu à la production de contenus de qualité

L’impact de ces tendances, évolutions technologiques comme celles de comportement, sur la posture du formateur est particulièrement important. Son rôle pourrait être amené à évoluer fortement. Nadia Jacoby appelle à une action urgente à cet égard et souligne la nécessité d’un grand plan de formation des enseignants à ces technologies qui bouleversent à proprement parler le monde le monde de l’éducation et de la formation.

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